jeudi, novembre 24, 2005

4: Chapitre 2 : L'impasse du tisseur

Chapitre 2 : L'impasse du tisseur


De nombreux milles plus loin, la brume fraîche qui s'était formée sur les fenêtres du premier ministre, dérivait au-dessus d'un fleuve sale qui s'écoulait entre des rives envahies de déchets. Une immense cheminée, relique d'un moulin hors d'usage, s'élevait ombragée et sinistre. Il n'y avait aucun bruit provenant de l'eau noire ni aucun autre signe de vie qu'un renard famélique venant flairer les bords du fleuve à la recherche de vieux emballages de "fish'n chips" dans les hautes herbes.


Mais alors, avec un bruit très faible, une mince figure encapuchonnée apparut dans un filet d'air sur le bord du fleuve. Le renard se figea, les yeux fixés sur ce phénomène étrange.

La figure sembla onduler pendant quelques instants, puis dans une lumière blafarde, lentement, un long manteau bruissa au-dessus de l'herbe.


Dans un second bruit, plus fort, une autre figure à capuchon se matérialisa.

"Attends!"


Le cri dur fit sursauter le renard, qui se tapit presque à plat dans la broussaille. Il bondit de sa cachette et sauta. Il y eut comme un flash de lumière verte, un jappement, et le renard tomba, raide mort.


La deuxième figure retourna l'animal avec son orteil.
"Juste un renard... J'ai pensé que c'était peut-être un Auror…

"Cissy, attends!"



"Cissy… Narcissa… écoute-moi…"



" Va-t-en, Bella!"


"Tu dois m'écouter!"


"j'ai déjà écouté. J'ai pris ma décision. Laisse-moi seule !"

La femme appelée Narcissa gagna le haut de la rive, là où une ligne de vieilles balustrades séparait le fleuve d'une étroit, rue pavée. L'autre femme, Bella, la suivit immédiatement. Côte à côte elles regardèrent de l'autre côté de la rue les rangées et des rangées des maisons en briques, aux fenêtres opaques et aveugles dans l'obscurité.


"Il vit ici ?... Ici ? Dans ce trou de Moldus? Nous devons être les premiers de notre sorte à y avoir jamais posé le pied…"

Mais Narcissa n'écoutait pas : elle s'était glissée dans un espace entre les balustrades rouillées et se dépêchait déjà de traverser la rue.


"Cissy, attends !"


Bella suivit, son manteau flottant derrière, et vit Narcissa s'engouffrer par un passage entre les maisons dans une seconde rue, presque identique. Certains des lampadaires étaient cassés et les deux femmes passèrent des endroits éclairés à l'obscurité la plus profonde. La poursuivante rejoint sa sœur juste comme celle-ci tournait un autre coin de rue, réussissant cette fois à lui agripper le bras et l'obligeant à se retourner pour lui faire face.


"Cissy, tu ne dois pas faire ça, tu ne peux pas le croire…"


"Le Seigneur des ténèbres le croit bien lui ? N'est-ce pas ?"


" Le Seigneur des ténèbres... je crois... a été dupé ! ... De toute façon, on nous a dit de ne pas parler du plan à n'importe qui. Ce serait trahir le Seigneur des ténèbres !…"


"Va-t'en, Bella!"

" Ta propre sœur? Tu ne voudrais pas…"


" Il n'y a rien à faire de plus!"

"Narcissa!"


Mais Narcissa s'était déjà précipité vers l'avant. Frottant sa main, Bella suivit encore, gardant désormais ses distances. Elles entrèrent plus profond dans le labyrinthe des maisons de brique abandonnées. Finalement, Narcissa se précipita vers le haut d'une rue appelée Spinner's end, au-dessus de laquelle la cheminée très haute d'un moulin semblait dominer comme un doigt de colère géant. Ses pas résonnaient sur les galets pendant qu'elle passait au milieu des maisons aux fenêtres cassées, jusqu'à ce qu'elle ait atteint la toute dernière maison, dans laquelle filtrait, à travers les rideaux, une faible lumière.

Elle avait frappé à la porte avant que Bella, la maudissant dans un souffle, ne l'ait rejointe. Ensemble elle attendirent, haletant légèrement, respirant l'odeur du fleuve sale que la brise nocturne portait vers elles . Après quelques secondes, elles entendirent un mouvement derrière la porte une fente apparut. Un ruban par lequel un homme pouvait regarder dehors, un homme avec de longs cheveux noirs, séparés en deux bandeaux autour d'un visage cireux aux yeux noirs.

Narcissa rejeta son capuchon en arrière. Elle était si pâle qu'elle semblait briller dans l'obscurité. Ses longs cheveux blonds autour d'elle lui donnant le regard d'une personne noyée.

"Narcissa!" ...Quelle agréable surprise! "


"Severus... Puis-je te parler ? C'est urgent."


"Mais bien sûr."
À suivre...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Nous vous remercions de intiresnuyu iformatsiyu