vendredi, novembre 18, 2005

1: Chapitre 1 : L'autre ministre

1: Chapitre 1 : L'autre ministre


Il était pres de minuit et le premier ministre était assis à son bureau, lisant un long rapport dont les mots glissaient sur son cerveau sans y laisser la moindre once de signification.


Il attendait un appel d'un président d'un pays lointain et il n'y avait pas beaucoup de place dans sa tête, alors qu'il se demandait quand l'homme misérable téléphonerait et alors qu'il essayait d'effacer les souvenirs désagréables de ce qui avait été une longue, fatiguante, et dure semaine. Plus il essayait de se concentrer sur la page devant lui, plus le premier ministre voyait clairement le visage réjoui d'un de ses adversaires politiques.


En particulier l'adversaire qui était apparu dans les journaux un jour, non seulement pour faire la liste de toutes les choses terribles qui s'étaient produites la semaine dernière (comme si quiconque avait besoin qu'on le lui rappelle) mais aussi pour expliquer pourquoi chacun de ces événements était de la faute du gouvernement.



Le pouls du premier ministre s'accéléra à la pensée même de ces accusations, parce qu'elles n'étaient ni justes ni vraies. Comment, sur terre, son gouvernement aurait-il pu arrêter l'effondrement de ce pont ? C'était une honte que quelqu'un suggère qu'ils n'aient pas assez dépensé pour les ponts. Le pont avait moins de dix ans, et les meilleurs experts étaient incapables d'expliquer pourquoi il s'était cassé proprement en deux, envoyant une douzaine de voitures dans les profondeurs du fleuve au-dessous.

Et comment quiconque pouvait-il suggérer que c'était le manque de policiers qui pouvait expliquer ces deux vils meurtres fortement médiatisés ? Ou que le gouvernement aurait du prévoir d'une façon ou d'une autre l'ouragan exceptionnel, dans l'ouest du pays, qui avait fait tant de dégâts humains et territoriaux ? Et était-ce sa faute si son ministre de la jeunesse, Herbert Chorley, avait choisi cette semaine pour décider, étonnamment, qu'il allait maintenant passer beaucoup plus de temps avec sa famille ?

" Une humeur sinistre a saisi le pays," avait conclu son adversaire, sans dissimuler une large grimace.



Et malheureusement, c'était parfaitement vrai. Le premier ministre le sentait lui-même : les gens semblaient vraiment plus malheureux que d'habitude. Même le temps était morne. Toute cette brume fraîche au milieu de juillet... ce n'était pas ordinaire, ce n'était pas normal...

Il tourna la seconde page du rapport, vit que c'était encore plus long, l'envoya au diable comme un travail inutile. Étirant ses bras au-dessus de sa tête il regarda tristement partout autour de son bureau.


C'était une belle salle, avec une cheminée de marbre fin faisant face aux longues fenêtres, exceptionnellement fermées à cette saison. Avec un léger frisson, le premier ministre se leva et se déplaça vers la fenêtre, regarder dehors la brume légère arrêtée par le verre.


Il se tenait ainsi, tournant le dos à la pièce, quand il entendit une toux derrière lui. Il se figea, nez à nez avec son reflet, se regardant dans le verre sombre. Il connaissait cette toux .


Il l'avait entendue auparavant. Il se tourna très lentement pour faire face à la salle vide.
"Bonjour ?" dit-il, essayant de sembler plus courageux qu'il ne l'était.Pendant un bref instant, il se permit l'impossible espoir que personne ne lui répondrait.
(n'tenez pas compte du foyer, il s'éteind tout le temps!!! :P)
bon... on continue :
Cependant, une voix répondit immédiatement, une voix dure et décidée qui sonna comme si elle lisait un rapport. Elle venait - comme le premier ministre l'avait su dès la première toux - d'un étrange petit homme, portant une longue perruque argentée, sur une sale peinture à l'huile, dans le coin le plus éloigné de la salle.

"Pour le premier ministre des Moldus. Nous devons nous rencontrer de toute urgence. Nous vous saurions gré de répondre immédiatement. Sincèrement, Fudge."
L'homme sur le tableau regarda le premier ministre d'un ton interrogateur.
"Euh," dit le premier ministre, " écoutez… Ce n'est pas vraiment le bon moment... J'attends un appel téléphonique, vous voyez... du président de…"
"Ça peut s'arranger," répliqua immédiatement le portrait. Le cœur du premier ministre fit un bond. Il avait eu peur de ça.
" Mais j'espérais vraiment plutôt parler …"

" Nous nous arrangerons pour que le président oublie d'appeler. Il téléphonera demain soir à la place," coupa le petit homme. " Nous vous saurions gré de répondre immédiatement à Mr Fudge."

"Je... oh... très bien... Oui, je verrai Fudge."


Il retourna vite à son bureau, redressa sa cravate pendant le déplacement. Il avait à peine repris son siège, et composé son visage en une expression qu'il espérait détendue et aimable, quand un éclair de flammes vert pâle apparut dans la grille vide sous le manteau de la cheminée de marbre. Il regarda, essayant de ne pas trahir un cillement de surprise ou d'alarme, un homme prendre forme dans un tourbillon de flammes. Une seconde plus tard, l'homme apparut, recouvert d'une vieille couverture fine, brossant les cendres sur ses manches puis tout le long de son manteau, et tenant un chapeau melon jaune-vert à la main. [dans ce cas c est sur sa tete, na!]
"Ah... Premier Ministre," dit Cornelius Fudge, avançant avec la main tendue. "C'est bon de vous revoir."


Le premier ministre ne pouvant honnêtement pas renvoyer ce compliment, préféra se taire. Il n'était pas heureux de voir Fudge, dont l'apparition occasionnelle, indépendamment d'être alarmante en elle-même, signifiait généralement qu'il était sur le point d'entendre quelques très mauvaises nouvelles. [...] Le premier ministre avait déjà vu ce genre de regard chez des politiciens, et ce n'était jamais un bon présage.

" En quoi puis-je vous aider?" demanda-t-il, serrant brièvement la main Fudge et faisant un geste d'invitation vers la plus dur des chaises devant le bureau.


"Difficile de savoir par ou commencer," murmura Fudge, tirant vers lui la chaise, s'asseyant [...]. "quelle semaine... quelle semaine…"


Le premier ministre ne pouvant honnêtement pas renvoyer ce compliment, préféra se taire. Il n'était pas heureux de voir Fudge, dont l'apparition occasionnelle, indépendamment d'être alarmante en elle-même, signifiait généralement qu'il était sur le point d'entendre quelques très mauvaises nouvelles. [...] Le premier ministre avait déjà vu ce genre de regard chez des politiciens, et ce n'était jamais un bon présage.

" En quoi puis-je vous aider?" demanda-t-il, serrant brièvement la main Fudge et faisant un geste d'invitation vers la plus dur des chaises devant le bureau."Difficile de savoir par ou commencer," murmura Fudge, tirant vers lui la chaise, s'asseyant [...]. "quelle semaine... quelle semaine…"


"Oui, bien sûr !" dit Fudge, frottant ses yeux d'un air fatigué et regardant tristement le premier ministre. " J'ai eu le même genre de semaine que vous, premier ministre. Le pont de Brockdale... Les cadavres et les meurtres de Vance... Ne parlons pas des tempêtes dans l'ouest du pays..."


"Vous… heu… vous. Je veux dire, certaines de vos personnes étaient… impliquées dans ces… événements?"



Fudge fixa le premier ministre avec un regard plutôt sévère.

"Bien sûr qu'ils l'étaient. Vous avez du sûrement réaliser ce qui s'est passé?"


"Je..." hésita le premier ministre.




C'était précisément ce genre de comportement qui lui avait fait prendre les visites de Fudge en aversion. Après tout, il était, le premier ministre et n'appréciait pas qu'on le traite comme un étudiant ignorant. Mais évidemment, ça avait toujours été comme ça depuis la première rencontre avec Fudge, sa toute première soirée en tant que premier ministre. Il s'en souvenait comme si c'était hier et il savait que cela le hanterait jusqu'au jour de sa mort.





Il était seul dans ce même bureau, savourant le triomphe qui était le sien après tant d'années à rêver et à comploter, quand il entendit soudain derrière lui, exactement comme cette nuit, le petit homme sur cet horrible portrait lui parler, annonçant que le ministre de la magie était sur le point d'arriver et de se présenter.



Naturellement, il avait pensé que la longue campagne et la pression de l'élection l'avaient fait rendu fou. Il avait été absolument terrifié d'entendre un portrait lui parler, bien que ce n'ait été rien comparé à sa peur quand un individu se disant magicien avait bondi hors de la cheminée et l'avait salué de la main.



Il était resté sans voix pendant que Fudge lui apprenait que des sorcières et des magiciens vivaient secrètement partout dans le monde et lui donnait assurances qu'il ne devait pas se tracasser à ce sujet parce que le ministère de la magie prenait la responsabilité de toute la communauté des sorciers et empêchait la population non-magique d'apprendre leur existence.

C'était, indiqua Fudge, un travail difficile qui impliquait des règlements sur l'utilisation des balais, qui consistait à garder la population de dragon sous surveillance (le premier ministre se rappela s'être alors agrippé au bureau !). Fudge lui avait tapoté l'épaule paternellement.

"Ne vous inquiétez pas !" avait-il ajouté, "il est probable que vous ne me reverrez jamais. Je vous recontacterai uniquement s'il devait y avoir quelque chose de vraiment sérieux, susceptible d'affecter les Moldus - la population non-magique, devrais-je dire - de notre côté.



Autrement, il faut bien que tout le monde vive. Et je dois dire, que vous prenez cela beaucoup mieux que votre prédécesseur. Il a essayé de me jeter par la fenêtre, en pensant que j'étais un canular imaginé par l'opposition."



À ces mots, le premier ministre avait retrouvé sa voix. "Vous êtes… Vous n'êtes pas un canular, alors?" Cela avait été son dernier espoir.


"Non... Non, J'ai bien peur que non. Regardez."



Et il avait transformé la tasse du premier ministre en souris.


"Mais," avait haleté le premier ministre, observant sa tasse grignoter le coin de son prochain discours, "mais pourquoi -- pourquoi personne ne m'a prévenu de…?"


"le ministre de la magie n'en fait part qu'au premier ministre Moldus lui-même... Nous trouvons que c'est la meilleure manière de garder le secret."


"Mais alors," avait bêlé le premier ministre, "pourquoi l'ancien premier ministre ne m'a-t-il pas averti…?"

À ces mots, Fudge avait réellement ri. "Mon cher premier ministre, vous imaginez-vous allant parler de cela à quiconque?"


Gloussant toujours, Fudge avait jeté de la poudre dans la cheminée, avait fait un pas vers les flammes vertes, et avait disparu avec un bruit de glissade. Le premier ministre était resté, tout à fait immobile, et s'était rendu compte que jamais, aussi longtemps qu'il vivrait, il ne mentionnerait cette rencontre à âme qui vive. Personne au mon ne pourrait le croire !


À suivre...


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