lundi, novembre 21, 2005

2: Chapitre 1-L'autre ministre-la suite

2: Chapitre 1-L'autre ministre-la suite
Le choc avait disparu un peu avec le temps. À une époque, il avait essayé de se convaincre que Fudge avait été une hallucination liée au manque de sommeil du à une campagne électorale épuisante. Dans une vaine tentative de se débarrasser de tous ce qui lui rappelait cette rencontre inconfortable, il avait donné la souris à sa nièce ravie et avait demandé à son secrétaire privé de retirer le portrait du petit homme laid qui avait annoncé l'arrivée de Fudge.



À sa grande consternation, cependant, le portrait s'était avéré impossible à enlever. Quand plusieurs charpentiers, un maçon ou deux, un historien d'art, et toute la chancellerie du ministère des Finances avaient essayé sans succès de le soulever du mur, le premier ministre avait renoncé à cette tentative et s'était simplement résolu à espérer que la chose demeurerait immobile et silencieuse jusqu'à la fin de son mandat.


De temps en temps il aurait pu jurer qu'il avait vu, du coin de l'œil, l'occupant de la peinture bailler, ou se gratter le nez. Même, une fois ou deux , marcher simplement hors de son cadre ne laissant rien qu'une trace de boue derrière lui. Cependant, il s'était obligé à ne pas trop regarder le tableau, afin de pouvoir penser que c'était simplement ses yeux qui lui jouaient des tours.
Puis, il y a trois ans, une nuit comme ce soir, le premier ministre était seul dans son bureau quand le portrait avait annoncé de nouveau l'arrivée imminente de Fudge, qui avait bondit hors de la cheminée, trempé et dans un état de panique considérable.

Avant que le premier ministre puisse lui demander pourquoi il s'égouttait partout sur l'Axminster, Fudge avait commencé à parler d'une prison dont le premier ministre n'avait jamais entendu parler, d'un homme appelé "Sérious" Black , de quelque chose qui ressemblait à "Poudlard" et d'un garçon appelé Harry Potter. Rien ne semblait raisonnable au premier ministre.


"...J'arrive juste d'Azkaban," avait haleté Fudge, versant une grande quantité d'eau du bord de son chapeau melon glissé dans sa poche. "Au Centre de la Mer du Nord, vous savez,... les détraqueurs font grand bruit" - il a frissonné - "Ils n'avaient jamais eu une évasion auparavant.


Quoi qu'il en soit, j'ai dû venir vous prévenir. Black est connu comme un tueur de Moldus et a du projeté de rejoindre Vous-Savez-Qui... Mais bien sûr, vous ne savez pas qui est Vous-Savez-Qui!" Il avait regardé fixement désespérément le premier ministre pendant un moment, puis avait dit, "bien, asseyez-vous, asseyez-vous, ce sera préférable pour… Prenez du whisky… "



Le premier ministre avait été plutôt offensé qu'on l'invite à s'asseoir dans son propre bureau, et encore plus qu'on lui offre son propre whisky, mais il s'est néanmoins assis. Fudge avait sorti sa baguette magique, puis, créant du néant deux grands verres pleins du liquide ambre, avait poussé l'un d'eux dans la main du premier ministre.


Fudge avait parlé pendant plus d'une heure. À un moment, il avait refusé de dire un certain nom à haute voix et l'avait écrit sur un morceau de papier, qu'il avait poussé dans la main libre du premier ministre. [...]

"Ainsi, vous pensez que… [...]Lord Vol--"


" Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom!"

"Je suis désolé... Vous pensez que Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom est toujours en vie, donc ?"



"Et bien, Dumbledore le dit," répondit Fudge,[...] "mais nous ne l'avons jamais trouvé. Si vous me le demandez, je pense qu'il n'est pas dangereux à moins qu'il n'ait de l'aide. C'est donc de Black qu'il faut s'inquiéter. Retenez cet avertissement ! Bien, premier ministre, j'espère que nous ne nous reverrons pas,! Bonne nuit."


Mais ils s'étaient revus. Moins d'un an après Fudge, le regard affolé, était apparu dans la salle de coffret pour informer le premier ministre qu'il y avait eu un tas de problèmes à la coupe du monde de Quidditch (ou quelque chose dans ce genre là) et que plusieurs Moldus "avait été impliqués," mais que le premier ministre ne devait pas s'inquiéter. Le fait que la marque de Vous-Savez-Qui était apparu ne signifiait encore rien. Fudge était sûr que c'était un incident isolé, et que le bureau de liaison avec les affaires Moldus s'occupait, en ce moment même, à modifier les mémoires.


"Oh, et j'allai presque oublier…" avait ajouté Fudge " Nous importons trois dragons étrangers et un sphinx pour le tournoi des Trois-Sorciers. C'est tout à fait normal, mais le Département des Règlements sur l'Importation des Créatures Magiques, m'a demandé, conformément à un des derniers règlements, de vous informer si nous introduisions ces créatures excessivement dangereuses dans le pays."
"Je… quoi… dragons ?" avait bégayé le premier ministre.

"Oui, trois !" répéta Fudge. "et un sphinx. Et bien, au revoir."



Le premier ministre avait espéré contre tout espoir de que les dragons et le sphinx seraient le pire de tout, mais non. Moins de deux ans après, Fudge avait sauté du feu encore une fois. Cette fois pour annoncer qu'il y avait eu une évasion en masse d'Azkaban.


"Une évasion en masse?" répéta le premier ministre d'une voix rauque.
"Aucun besoin de s'inquiéter, aucun besoin de s'inquiéter!" cria Fudge, déjà un pied dans les flammes. "nous les aurons récupérés en un rien de temps… J'ai pensé qu'il fallait juste vous
prévenir !"
Et avant même que le premier ministre ait pu crier, "Attendez juste un moment !" Fudge avait disparu dans une gerbe d'étincelles vertes.


Quoique la presse et l'opposition puissent dire, le premier ministre n'était pas un homme idiot. Il ne lui avait pas échappé, malgré l'assurance de Fudge à leur première rencontre, qu'ils se voyaient, l'un et l'autre, de plus en plus souvent, et que Fudge devenait toujours plus agité à chaque visite. Bien qu'il aimât peu penser au ministre de la magie (ou bien l'autre ministre, comme il appelait Fudge dans sa tête !), le premier ministre ne pouvait pas l'aider et craignait que la prochaine fois Fudge n'apparaisse avec des nouvelles encore plus graves.

C'était maintenant le cas, quand Fudge sauta hors du feu une fois de plus, ébouriffé, agité et si amaigri que le premier ministre devina, sans savoir exactement pourquoi, qu'il s'agissait de la plus mauvaise chose qui s'était produit au cours de cette semaine extrêmement sombre.

" Comment si j'avais besoin de savoir ce qui se passe dans votre communauté de sorciers ?... J'ai un pays à diriger et assez à faire pour cela à l'heure actuelle sans…"

"Nous sommes concernés par les même problèmes," l'interrompit Fudge. "Le pont de Brockdale est hors d'usage. Ce n'était pas vraiment un ouragan. Ces meurtres n'étaient pas le fait de Moldus. Et la famille de Herbert Chorley se porterait sans lui. Nous avons fait l'impossible pour le faire transporter à Ste Mangouste, l'Hôpital des Dégâts et Malédictions de la Magie. Le transfert devrait être affecté ce soir."

"Que faites vous… Vous m'effrayez… Qu'est ce que c'est que ça ?" Hurla le premier ministre.

Fudge prit une grande, et profonde respiration et dit, " Premier ministre, je suis vraiment désolé de devoir vous dire qu'il est de retour. Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom est de retour !."



"De retour ? Quand vous dites "de retour"... Il est en vie ? Je veux dire…"



Le premier ministre creusa dans sa mémoire pour les détails de cette conversation horrible, trois ans plus tôt, quand Fudge lui avait parlé de ce sorcier, craint de tous les autres, ce sorcier qui avait commis mille crimes terribles avant sa disparition mystérieuse quinze ans plus tôt.
"Oui, il vit !" dit Fudge. "C'est… Il vit comme s'il ne pouvait pas être tué ? Je ne comprends pas vraiment, et Dumbledore ne m'explique rien correctement… mais s'il est dans un corps , marche , parle et tue, alors je suppose qu'on peut dire qu'il est vivant."


Le premier ministre ne savait pas quoi dire à ça, mais une habitude persistante de vouloir s'informer sur chaque sujet de discussion, l'incita à rassembler tous les détails dont il se souvenait de leurs précédentes conversations.
"C'est Sirius Black…Heu... Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom?"



"Black ? Black ? [...] Sirius Black, vous dites ? Par la barbe de Merlin ! Non ! Nous l'avons trouvé…heu…Il y a eut une erreur à propos de Black. Il était innocent finalement. Et il n'a jamais été en relation avec Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom !

[...] C'est un point établi… nous avons eu plus de cinquante témoins oculaires… mais de toute façon, maintenant, Black est mort. Assassiné, en fait. Sur au ministère de la magie lui-même. Il va y avoir une enquête, réellement… "


À sa grande surprise, le premier ministre ressentit, tout à un coup, à ce moment, de la pitié pour Fudge. Elle fut, cependant, presque immédiatement éclipsée par une lueur de satisfaction à la pensée que , bien qu'incapable de se matérialiser en sortant d'une cheminée, il n'y avait jamais eu aucun meurtre dans aucun de ces services gouvernementaux depuis sa prise de fonctions… Pas encore, en tout ca…
Pendant que le premier ministre touchait le bois de son bureau, par pure superstition, Fudge continua, " Mais Black n'est plus là, maintenant. Le problème c'est que nous sommes en guerre, premier ministre, et des mesures doivent être prises."

(hihi, me fait bien rigoler celle-la!)

"En guerre ?" répéta le premier ministre nerveusement. " Sûrement c'est un peu exagéré ?"



"Lui, Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom, a été rejoint par les évadés d'Azkaban en janvier dernier. [...] Depuis qu'ils sont dans la nature, ils ont fait des ravages. Le pont de Brockdale… c'est eux, premier ministre, ils nous ont menacés d'un massacre massif de Moldus à moins que nous nous rallions à eux…"



"À la bonne heure ! Ainsi, c'est votre faute si ces gens ont été tués et je dois répondre à des questions de poutres rouillées et de joints corrodés !" dit le premier ministre furieusement.


"Ma faute !" cria Fudge, tout rouge. "Vous savez quoi faire dans ce genre de chantage ?"



"Peut-être pas," répondit le premier ministre, se levant marchant dans le bureau, "mais, moi, j'aurais fait tout mon possible pour attraper le maître-chanteur avant qu'il n'ait commis de telles atrocités!"


" Qu'est-ce qui vous fait penser que je n'ai pas fait déjà tous les efforts?" demanda Fudge âprement. "Tous les Aurors du ministère…et c'est… ont essayé de le chercher partout, mais il se trouve que nous sommes confrontés justement avec l'un des magiciens les plus puissants de tous les temps, un magicien qui a échappé à la capture depuis presque trois décennies!"
"ainsi je suppose que vous allez me dire qu'il a causé l'ouragan dans l'ouest du pays ?" dit le premier ministre, sa colère augmentant à chaque pas qu'il faisait . Il était fâché de découvrir la raison de tous ces terribles désastres et pour de ne pas pouvoir le dire en public, alors qu'il n'y avait aucune faute du gouvernement après tous.
"Pas l'ouragan…" dit misérablement Fudge.


"Excusez-moi !" continua le premier ministre, maintenant parlons franchement. Les arbres déracinés, les toits déchirés, des lampadaires pliés…tous ces horrible.


"Ce sont les Mangemorts. Ils suivent Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom. Et ... et nous soupçonnons une participation des géants."



Le premier ministre s'arrêta dans ses déplacements comme s'il avait frappé un mur invisible. "quelle participation ?"


Fudge grimaça. "Ils utilisent les géants quand ils veulent faire de grands dégâts ! Le bureau des fausses information fonctionne vingt-quatre heures sur vingt-quatre, nous avons des équipes d'Obliviators pour modifier les souvenirs de tous les Moldus qui ont vu ce qui s'est vraiment produit, nous avons placé la majeure partie du Département pour le Règlement et la Commande des Créatures Magiques tout autour de Somerset, mais nous ne pouvons pas trouver le géant -- C'est un désastre."


"Vous ne savez pas à quel point!" cria le premier ministre furieusement.



" Je ne nierai pas que le moral est assez bas au ministère… "dit Fudge. "Avec tout cela et la disparition d'Amelia Bones."



"La disparition de qui ?"



"Amelia Bones. Le Chef du Département du Renforcement des Lois de la Magie. Nous pensons qui suivent Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom l'a tué personnellement, parce c'était une sorcière très douée et d'évidence prête à jeter toutes ses forces dans le combat."



" Mais ce meurtre était dans les journaux, " dit le premier ministre, momentanément détourné de sa colère. " Nos journaux. Amelia Bones... il était juste indiqué que c'était une femme entre deux âges qui vivait seule. C'était un… un méchant meurtre, n'est-ce pas ? Il y a eu beaucoup de publicité. La police était déroutée !"

Fudge acquiesça. "Oui, bien sûr qu'ils l'étaient. Tuée dans une chambre qui verrouillée de l'intérieur, n'est-ce pas ? Nous, d'autre part, savons exactement qui l'a fait, mais ça ne nous aide pas à l'attraper. Et puis il y avait Emmeline Vance, peut-être avez-vous entendu parler de ce…"



"OH oui !" dit le premier ministre. "il s'est produit juste à une rue d'ici, en fait. Les journaux ont titré : "Infraction aux lois juste dans le dos du premier ministre !"


" Et comme si tout ne suffisait pas," s'exclama Fudge, écoutant à peine le premier ministre, " nous avons les détraqueurs qui se répandent partout, attaquant les personnes de ci, de là, et même au milieu… "


à une époque, en des temps plus fastes, cette phrase aurait été inintelligible au premier ministre, mais il était maintenant plus savant. "Je pensai que les détraqueurs étaient les gardiens de la prison d'Azkaban!" se hasarda-t-il.



"Ils l'étaient !" dit Fudge d'un air fatigué. "mais plus maintenant. Ils ont abandonné la prison pour rejoindre Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom. Je ne feindrai pas que ce n'était pas un choc."


"Mais," demanda le premier ministre, son sentiment d'horreur s'accroissant, "ne m'avez-vous pas dit ce que sont les créatures qui vident les personnes de l'espoir et du bonheur?"


" C'est exact. Et ils se multiplient. C'est ce qui cause toute cette brume."


"Maintenant, écoutez-moi, Fudge… vous devez faire quelque chose ! C'est de votre responsabilité en tant que ministre de la magie!"


" Mon cher premier ministre, vous ne pouvez honnêtement pas penser que je suis encore ministre de la magie après tout ça ? J'ai été viré, il y a trois jours ! La communauté entière des sorciers avait demandé ma démission pendant une quinzaine. Je ne les avais jamais vus aussi unis toute la durée de mon mandat!" expliqua Fudge, avec une tentative courageuse de sourire.



Le premier ministre ne sut, momentanément que dire. En plus de son indignation pour la situation dans laquelle il avait été mis, il avait toujours ressentit une certaine aversion pour le petit homme assis en face de lui.
"Je suis désolé." Prononça-t-il finalement. "Puis-je faire quelque chose pour vous ?"



" C'est très aimable de votre part, premier ministre, mais il n'y a rien à faire. J'ai été envoyé ici ce soir pour vous apporter un éclaircissement sur les événements récents et pour vous présenter à mon successeur. Je pensais qu'il aurait été là plus tôt, mais naturellement, il est très occupé à l'heure actuelle, avec tant à faire."

À suivre...

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