jeudi, octobre 26, 2006

27 : Chapitre 8- La victoire de Rogue

Harry ne pouvait pas bouger un muscle. Il était étendu là sous le manteau d'invisibilité sentant le sang s'écouler de son nez, chaud et humide, sur son visage, écoutant les voix et les pas dans le couloir, au loin. Il pensa d'abord que quelqu'un vérifierait sûrement les compartiments avant que le train ne reparte. Mais immédiatement il réalisa, découragé, que même si quelqu'un regardait dans le compartiment, il n'y serait ni vu ni entendu Son meilleur espoir était que quelqu'un lui marche dessus ou lui rentre dedans. Harry n'avait jamais autant détesté Malefoy que depuis qu'il était étendu là, absurde, comme une tortue sur son dos, le sang s'écoulant lentement dans sa bouche ouverte.
Dans quelle situation stupide s'était-il fourré... Et maintenant les derniers pas mouraient au loin. Il y avait du battage, le long des quais, à l'extérieur. Il pouvait entendre le frottement des sacs et le bruit des discussions. Ron et Hermione penseraient qu'il avait quitté le train sans eux. Une fois qu'ils arriveraient à Poudlard et prendraient leur place dans le grand Hall, en regardant tout au long de la table des Gryffondors plusieurs fois, ils se rendraient finalement compte qu'il n'était pas là, mais alors, sans aucun doute, il serait de nouveau à mi-chemin vers Londres. Il essaya de faire du bruit, même un grognement, mais c'était impossible. Puis il se rappela que quelques sorciers, comme Dumbledore, pouvaient exécuter des sorts sans parler, ainsi il essaya de ramasser sa baguette, qui était tombée de sa main, en disant les mots :
" Accio baguette !"
à plusieurs reprises dans sa tête, mais rien ne se produisit. Il pensa qu'il entendait bruire les arbres qui entouraient le lac, et le hululement lointain d'un hibou, mais aucun signe d'une recherche quelconque ni même (il s'était mis légèrement à l'espérer) d'une voix paniquée demandant où était passé Harry Potter. Un sentiment diffus de désespoir le traversa quand il imagina le convoi de chariots tirés par des sombrals, faisant le trajet jusqu'à l'école et les hurlements sonores du rire de Malefoy, audibles de n'importe quel chariot, racontant l'attaque de Harry à Crabbe, Goyle, Zabini, et Pansy Parkinson.

Le train s'ébranla, envoyant Harry rouler sur l'autre côté. Maintenant il fixait le dessous poussiéreux des sièges au lieu du plafond. Le plancher commença à vibrer quand le moteur se ralluma. L'express partait et personne ne savait qu'il était toujours là-dedans… Alors il s'est senti sa cape d'invisibilité se soulever et une voix au-dessus lui dit:
"Salut, Harry."

Il y eut un flash de lumière rouge et le corps de Harry se dégela ; il pouvait se mettre maintenant en position assise, ce qui était moins humiliant. Il essuya à la hâte le sang de son visage avec le dos de sa main, et il leva la tête pour regarder Tonks, qui tenait la cape d'Invisibilité qu'elle venait juste de soulever.

"Nous ferions mieux de sortir d'ici rapidement"
"Avançons, nous sauterons."


“Qui a fait ça ?"

“Draco Malefoy.”
" Merci pour… enfin..."

“ Aucun problème ... Je peux arrêter l'écoulement de sang de ton nez si tu te tiens tranquille."

“Episkey"


“ Merci beaucoup !"

"tu seras plus vite remis avec ce manteau par-dessus, et nous pourrons marcher jusqu'à l'école..."
Harry balança le manteau sur lui, elle remua sa baguette magique et une immense créature à quatre jambes argentée s'en échappa et au loin dans l'obscurité.
''C'était un Patronus ?"
"Oui, j'envoie un mot au château pour dire que je t'ai trouvé ou bien ils s'inquiéteront. Allons, nous ferions mieux de ne pas lambiner."

Ils prirent, un peu plus, loin la ruelle qui menait à l'école.
À suivre...